POLITIK > SALO !

En cette rentrée scolaire où les guéguerres de pouvoir rebattent à nouveau leur plein (de super, nerf de toutes les guerres), nos catcheurs d'opérette s'en donnent à coeur joie.

À ma droite, 1m42 d'hypocrisie, poids plume du grand spectacle (lourd) démagogique (Allumer le feu !) aux idées larges d'une rupture dans la continuité.
À ma gauche, on se chamaille encore (et toujours) la sélection de son challenger. Qui va monter sur le ring ? Entre come back du bouffon à lunette (voir Le bouffon* sur ce même blog), moultes lieutenants aigris éclaboussés de sang contaminé et de salon toujours en désordre (mais elle est où cette fichue K7 vidéo ???) et triple mère matronne à la franche parole surmédiatisée, autant dire que personne n'est encore sorti de l'auberge (bonjour la cuite).
Je ne parle même pas des combats de seconde division entre facho vieillissant à l'entrée du cimetière (les vieux ! faudrait les tuer à la naissance disait Jean Rochefort) et petites frappes de tous bords.

Et au millieu de ce Grand Barnum, le citoyen. Le citoyen épris d'une liberté fictive auquelle il s'est conformé dès sa naissance pour pouvoir vivre en société. Il écoute avec patience comme un élève modèle tous les discours tronqués qui n'ont pour but que de le caresser dans le sens du poil. Discours (sans programme ? ) qui crie, hurle et réclame qu'une seule chose dans son fond : VOTEZ POUR MOI !!!!! (le pouvoir me ronge).

"Il est bien plus qu'un ami, c'est un maître à penser". Doc Gyneco au sujet de Nicolas Sarkozy. Aucun commentaire si ce n'est qu'un artiste qui a un homme politique comme maître à penser n'est pas un artiste. Dans le cas présent c'est surtout un maître-à-arranger-le-coup-avec-tes-impôts. Les hommes politiques ne sont pas des maîtres à penser, ils devraient être des "maîtres à écouter" : à écouter ce que disent les acteurs quotidiens de la société pour enfin proposer un programme (genre de truc qu'on apprend pas à l'ENA visiblement !! ) POURQUOI AVONS NOUS L'IMPRESSION QUE LA POLITIQUE EST-ELLE ATTEINTE DE SURDITÉ BORDEL ???

Pour conclure, si il est 2 oeuvres majeures du cinéma qui résonnent encore plus que jamais dans le contexte actuel, ce sont bien LA GRANDE BOUFFE de M. Ferreri et SALO OU LES 120 JOURNÉES DE SODOME de P. Pasolini.
L'indigestion d'une société de consommation aux règles implacables et dictatoriales pour le premier. Une métaphore du pouvoir où l'être humain devient un objet à humilier et à détruire. BEAU PROGRAMME !
D'ici là, Ayons le culte de l'esprit critique.